Point sur la prime “pouvoir d’achat 2020”

Mise en place en réponse aux manifestations des « gilets jaunes », la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat devrait être reconduite par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020.

Les employeurs ayant mis en place un accord d’intéressement pourraient bénéficier, dans la limite de 1 000 €, d’une exonération de cotisations et contributions sur les primes exceptionnelles versées avant le 30 juin 2020 aux salariés percevant moins de 3 SMIC.

Période électorale oblige, certaines organisations syndicales se targuent d’avoir été les premières à avoir demandé à la direction le versement de cette prime (qui n’a pas encore été votée par l’ensemble du parlement ). Comme si cette initiative pouvait leur permettre ensuite d’affirmer qu’elles ont été les seules à l’origine du versement.

Pour la CFDT, la prime exceptionnelle est un gain ponctuel de pouvoir d’achat pour les salariés appréciable. Mais il ne faudrait pas qu’elle soit l’excuse toute trouvée de la direction pour s’engager à minima lors des négociations annuelles obligatoires.

Les budgets 2020 du GIE AG2R vont être examinés par le Comité d’Entreprise le 7 novembre, avant d’être votés par les conseils d’administration. La volonté de la CFDT est d’avoir une vision globale de la politique salariale du groupe pour 2020 avant de revendiquer un montant de prime exceptionnelle. Pourquoi se précipiter alors que le versement de la prime ne pourra avoir lieu au plus tôt qu’en janvier 2020 ?

En synthèse : oui à la prime pour le pouvoir d’achat, mais en parallèle d’une politique d’augmentation salariale conséquente.