GPEC : un chantier crucial pour l’emploi dans le groupe

Le 3 décembre s’est ouverte dans le groupe une négociation sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences, que l’on appelle aussi GPEC.


Derrière ce terme un peu barbare, se trouve un dispositif important pour les salariés. Car il s’agit de traiter de :

– Leur carrière, notamment à travers les entretiens d’appréciation et de carrière
– Leur formation
– Leur mobilité.

Un pilotage actuel moyen

Disons-le franchement : le pilotage que le groupe fait de ces sujets est aujourd’hui très moyen.
Ainsi, la définition des emplois dans le groupe est décidée arbitrairement par la direction sans aucune concertation. Les fiches emplois ont été élaborées dans le secret des bureaux parisiens, sans discussion avec les représentants du personnel. Or, le positionnement du salarié par rapport au contenu de ces fiches lui permet de construire son entretien d’appréciation, de revendiquer une évolution dans la classification.

Autre point noir : l’état des lieux de l’emploi. Là aussi le pilotage se fait dans les bureaux feutrés haussmanniens. La direction fait l’impasse sur l’obligation légale de présenter tous les trimestres au CE les chiffres de l’emploi. Et quand l’expert mandaté par le CE établit un bilan, on constate que la direction va bien au-delà de l’objectif de réduction des effectifs fixé. En 2017, par exemple, alors que la baisse du nombre de salariés programmée était de 2%, ce sont 5% des CDI, et 5,8% du total des salariés, qui ont disparu.

C’est pourquoi la CFDT revendique en premier lieu que soit clarifié deux points :
– Savoir d’où l’on part, avec un recueil des fiches emploi discuté et à jour, une information trimestrielle sur les emplois par métiers et par régions.
– Savoir où l’on va avec un prévisionnel sur les objectifs en matière d’emploi par métiers et régions.
C’est seulement à partir de ces constats de départ que l’on pourra construire une vraie gestion prévisionnelle des emplois et compétences, avec des modalités et des moyens adaptés aux enjeux.

Des enjeux cruciaux

Ne nous y trompons pas : la GPEC dans le groupe est un sujet primordial.
En effet, le constat est sans appel : des changements importants en termes de volumes et de contenus d’emploi sont attendus ces prochaines années.
Les contraintes d’économies imposées par les fédérations AGIRC ARRCO s’imposent au groupe. La recherche de compétitivité au niveau des coûts de fonctionnement dans les activités concurrentielles implique, elles aussi, des économies. Même si la CFDT déplore que la variable utilisée par la direction soit presque exclusivement les frais de personnel, force est de constater que les réductions d’effectifs risquent de s’appliquer encore quelques années.

L’orientation du groupe vers la digitalisation et l’automatisation de certaines tâches d’une part, la recherche d’une meilleure relation client d’autre part, modifient en profondeur nos métiers. La conséquence est l’adaptation nécessaire des salariés.

L’objectif de la CFDT est que ces mutations se fassent sans casse sociale et sans dégradation des conditions de travail.
Pour cela, un accord GPEC qui prend en compte la souplesse nécessaire à l’évolution du groupe, mais aussi l’indispensable garantie d’emploi local des salariés est un puissant outil.
Cet accord peut être le moyen, pour la direction, de faire accepter le changement à ses collaborateurs et de les accompagner. Espérons qu’elle ne loupera cette occasion unique.

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