Brésil : la démocratie en danger

Les Brésiliens ont élu à la Présidence de la république un candidat d’extrême-droite, nostalgique de la dictature militaire et de ses méthodes violentes, y compris la torture, ouvertement raciste, misogyne, homophobe et xénophobe.

Il a promis de libéraliser le port d’armes, de sortir le Brésil de l’Accord de Paris et de privatiser l’Amazonie, même si cela suppose la destruction de la biodiversité et des derniers indiens autochtones du pays, le tout agrémenté d’une politique économique ultra-libérale. Il compte sur le soutien du secteur le plus rétrograde de l’armée brésilienne.

Depuis quatre ans, le Brésil s’est enfoncé dans une crise politique et une spirale d’affrontements qui ont débouché sur une campagne électorale très violente. Les résultats électoraux montrent un pays coupé en deux, mais il est peu probable que le nouveau Président contribue à une réconciliation. Il y a aujourd’hui un fort risque que la déstabilisation pressentie au Brésil déborde des frontières nationales, les tensions étant vives ailleurs dans le sous-continent sud-américain : Venezuela, Colombie, Argentine.

La communauté internationale devra peser de toutes ses forces pour rappeler au nouveau Président du Brésil les engagements de son pays en matière de respect des droits fondamentaux et pour éviter une dérive violente. Elle devra aussi soutenir la société civile brésilienne pour lutter contre les risques d’abus.

Dans les années 1980, la CFDT a soutenu les syndicalistes brésiliens dans leur lutte contre la dictature militaire qui sévissait dans leur pays. Fidèle à son histoire et ses valeurs, elle se tient prête à soutenir le syndicalisme brésilien d’aujourd’hui pour défendre la démocratie, les droits de l’Homme et la liberté.

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