Déclaration des élus du CSE qui ne veulent pas cautionner la politique salariale inique d’AG2R LA MONDIALE.

Le 13 septembre se déroulait une réunion extraordinaire du CSE de l’UES AG2R. A l’ordre du jour : le versement d’une prime de pouvoir d’achat. L’ensemble des élus de 6 organisations syndicales AG2R publie la déclaration suivante.

L’ensemble des élus du CSE ne cautionne pas la politique salariale inique d’AG2R LA MONDIALE.

A la demande de toutes les organisations syndicales AG2R LA MONDIALE, le Directeur Général du groupe avait accepté une rencontre le 1er juillet.

L’objectif des représentants du personnel était d’obtenir une prime exceptionnelle pour tous les salariés de 1000 euros.

Les arguments des organisations syndicales étaient forts et légitimes :

• Les efforts réalisés par les salariés durant la crise sanitaire pour maintenir l’activité dans des conditions souvent difficiles (matériel, accès internet, horaires, week-end…)

• La déception de ces salariés due aux augmentations 2021 les plus faibles jamais connues et ce, en contradiction avec les annonces faites par André Renaudin sur Déclic,

• Les marges de manœuvre existantes pour une politique salariale plus généreuse puisque le groupe a économisé plus de 39 millions d’euros sur ses frais de fonctionnement.

La seule réponse d’André Renaudin a été de rappeler le non-recours au chômage partiel, le maintien des salaires durant la crise sanitaire et la fragilité du groupe malgré des résultats meilleurs qu’attendus. Autant de raisons pour la direction de refuser notre demande de prime de 1000 € pour valoriser la résilience de tous les salariés.

Nos arguments, notamment ceux liés à l’engagement de chacun, à la perte de pouvoir d’achat, à la non-compensation financière du coût du télétravail, à la baisse continue des frais de personnel depuis 5 ans (-15% et -1300 CDI), n’ont pas ébranlé le Directeur Général.

Finalement, la direction a décidé d’octroyer une prime de seulement 250 euros, encore proratisée en fonction du temps de travail.

Pour verser une prime dite « Macron », la législation oblige la direction à ouvrir une concertation avec le CSE. Elle a d’ores et déjà déclaré qu’elle camperait sur cette position d’une prime de seulement 250 euros, malgré les interventions des organisations syndicales, soutenues par une pétition des salariés.

Pour dénoncer ce simulacre de dialogue social (décision unilatérale de l’employeur), l’ensemble des élus a décidé de boycotter la réunion de CSE du 13 septembre et de n’y envoyer seulement que la secrétaire du CSE.

Ainsi, l’obligation légale d’information aura été satisfaite, la prime minimale de 250 euros pourra être versée, mais les élus ne serviront pas à cautionner la politique salariale inique de la direction d’AG2R LA MONDIALE.

Rappelons les paroles de notre Directeur Général :

 « J’exprime toute mon admiration aux collaboratrices et aux collaborateurs pour l’exemplarité de leurs actions au service des assurés. Je leur adresse toute ma reconnaissance pour le travail accompli. J’ai demandé à Claire Silva, dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire, d’augmenter le budget prévu […]»

Quels ont été les effets réels de cette promesse ? L’enveloppe la plus faible pour les augmentations salariales de ces dernières années, soit 800 000 euros pour les augmentations collectives de plus de 10000 salariés, pour un total de 39 millions € d’économies sur le fonctionnement du groupe à cause de la crise sanitaire.

Inique : qui manque à l’équité, qui est contraire à la justice. Nous affirmons que ce qualificatif correspond aux fondements actuels de la politique salariale du groupe AG2R LA MONDIALE.

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DAVID PARTOUCHE-COLOMAR
DAVID PARTOUCHE-COLOMAR
2 années il y a

Une organisation syndicale se distingue de cette intersyndicale pour appeler les salariés à faire grève. Cette organisation syndicale sera certainement remerciée par la direction. En effet, les salariés qui vont faire grève auront une retenue sur salaire qui viendra rembourser une partie de la prime versée fin septembre et qui est déjà très maigre…

Lagardère
Lagardère
Réponse à  DAVID PARTOUCHE-COLOMAR
2 années il y a

J’ai du lire de travers, un élu d’une organisation syndicale incite à ne pas faire grève car ça arrangerait l’employeur une grève. Alors, l’employeur gagne plus d’argent que ce qu’il vous verse en salaire, autrement ça tourne pas. Donc, meme s’il économise votre salaire pendant la grève, il perd toute la plus value de votre travail. Je sais bien que la CFDT et la grève, c’est antinomique, mais quand même!

AVIGNON
AVIGNON
Réponse à  DAVID PARTOUCHE-COLOMAR
2 années il y a

Surtout que la communication de cette OS évoquait une intersyndicale à cette demande de débrayage!!!
La RH a sollicité les managers dès cet AM pour obtenir une tendance sur les débrayages possibles afin d’avoir la tendance ..!!

Apathie
Apathie
2 années il y a

La direction a bien compris depuis longtemps qu’elle pouvait mépriser les salariés autant qu’elle le voulait (fermetures de sites, conditions de travail déplorable, plateau bondé, cantine juste abominable, augmentation ridicule, liste interminable,…)
Si la seule réponse des organisations syndicales est de boycotter une réunion faire une pétition je pense que des jours encore plus sombres sont à venir (#flex office). Ça fait peur pour la suite.

Anonyme
Anonyme
Réponse à  Apathie
2 années il y a

2000 signatures sur 10 000 / 11 000 salariés, juste pour une signature qui ne coûte rien, personne ne bouge (80 % des salariés n’a pas signé !!!!!). Clairement ça devait être la grosse poilade au top 15. C’est open bar pour leur prochaine restriction et économie en tout genre…

Pierre
Pierre
Réponse à  Anonyme
2 années il y a

La plupart des collaborateurs ont eu peur de signer une pétition. Et la direction semble avoir bien compris le profil de ses salariés

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