A partir du 1er décembre le groupe va tester le recours à une entreprise extérieure pour gérer le traitement de certaines prestations d’indemnités journalières. Quoi ? Comment ? Si vous le savez, vous êtes dans la confidence, car les représentants du personnel n’ont pas été informés.
Le groupe aura recours à la société O3 experts en prestations prévoyance. L’objectif serait de faire des tests à Rennes et à Chartres sur l’externalisation de la gestion des prestations « indemnités journalières » pour les conventions collectives.
Bien entendu, il ne s’agit que de tests et la direction répondra qu’aucune décision n’est encore prise.
Mais alors qu’elle construit son plan d’entreprise pour les trois prochaines années, pouvons-nous croire que sa stratégie en matière de sous-traitance n’a pas été définie ?
Or, aucun nouvel élément n’a été dévoilé aux représentants du personnel en 2022. Si l’on s’en tient aux objectifs définis en 2021, l’activité prévoyance ne devait pas être touchée par la sous-traitance.
Rappelons qu’en gestion santé prévoyance, l’objectif fixé, et bientôt atteint, est de confier le traitement de 80% des factures des assurés à la sous-traitance. Au total, c’est 40% de l’activité santé qui sera, à terme, traitée à l’extérieur. Concernant la gestion des appels téléphoniques en santé et prévoyance, le pourcentage de collaborateurs interne sur cette activité n’est plus que de 26,9%.
Après la gestion de la santé, ce serait donc la gestion de la prévoyance que le groupe s’apprêterait à céder, en partie, à l’extérieur ?
Pour la CFDT, ce recours massif à des acteurs externes au groupe ouvre la question de nos missions en tant que groupe de protection sociale et des activités de cœur de métier qui doivent être traitées en interne.
Le groupe AG2R LA MONDIALE doit-il être un simple assureur de risques ou un groupe de protection sociale acteur dans les prestations qu’il doit à ses ressortissants ?
