Négociation des salaires de la branche RCIP : où en sommes-nous ? Pour l’instant, nulle part !

Depuis 2018, le collège employeur n’a jamais fait de propositions acceptables sur les salaires pour permettre la mise en place d’un accord. La CFDT a toujours argumenté, prouvé et clamé la nécessité de revaloriser les salaires avec des propositions réalistes. Mais le Collège Employeur reste sourd et aveugle !

Les années passent et se ressemblent. C’est ainsi que fin 2021, les Organisations Syndicales de la Branche et le collège employeur sont convoqués au Ministère du Travail afin d’expliquer pourquoi nous avons des minimas de branche en dessous du SMIC.

Lors des dernières réunions de négociations de branche sur les salaires, la CFDT a demandé une enveloppe de 30 millions d’euros, ce qui représente 3% de la masse salariale de la branche, permettant ainsi une vraie revalorisation des salaires inférieures à la classe et niveau 2B (soit 7% d’augmentation) et de procéder également à une augmentation collective.

La réponse du Collège Employeur fut : 7% d’augmentation jusqu’à la classe 2B, 3% d’augmentation pour les autres classes, soit un budget total de 6 millions d’euros.

En sachant que ces propositions sont conditionnées à la « neutralisation de la clause des 85%*».

*(clause qui permet l’application de 85% du montant de la négociation de branche sur les salaires réels dans les groupes)

Enfin le Collège Employeur fait tomber le masque !

Le ridicule des montants proposés par les employeurs depuis 2018 est donc causé par leur  refus de se soumettre à la seule disposition garantissant un minimum d’évolution des salaires réels dans les groupes.

Une fois de plus, la CFDT se trouve face à un mur, vous l’aurez compris 85 % de Zéro reste Zéro ! Quel amer constat ! De plus, malgré un affichage des salaires moyens de la branche à plus de 3 000 € net par mois, notons que plus du tiers des salariés de la branche étaient éligibles à la prime inflation (moins de 2 000 € net mensuel). Avec en toile de fond une hausse des prix et une inflation qui s’accélère.

Regarder les trains passer ? Inenvisageable pour la CFDT !

C’est de notre responsabilité de faire avancer la négociation collective !

En effet, pour une entreprise, tout miser sur l’individualisation serait contreproductif à moyen terme. Ce serait nier l’organisation même d’une entreprise ! C’est pourquoi, la CFDT croit en la nécessité d’avoir des systèmes de valorisations salariales collectives. C’est bien par le collectif qu’une entreprise existe.

À ce jour, le Collège Employeur a connaissance de nos revendications. Nous comptons sur le Collège Employeur pour construire des ponts plutôt que des murs.

Prochain rendez-vous lors de la CPPNI du 24 février 2022.

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1 Commentaire
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Wilfrid WINTER
2 années il y a

avec des employeurs qui sont aussi au COMEX des GIE, c’est devenu …poutinesque…

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