Négociations UES AG2R : le menu des prochains mois.

Plusieurs dossiers lourds sont à négocier dans les semaines et les mois qui viennent avec un impact sur les conditions de travail et de rémunérations des salariés AG2R. Et nous ne sommes pas convaincus que le bonheur sera au menu de tous les plats. Voici le détail de ce menu, même si tous les ingrédients ne sont pas encore connus.

Le télétravail : un nouvel accord avant la fin de l’année.

Les négociations sur le télétravail ont débuté et devrait s’achever le 6 décembre.

La CFDT a revendiqué principalement :

  • Trois jours de télétravail par semaine
  • Une indemnité mensuelle pour compenser les frais
  • Une prise en charge de l’adaptation d’un poste de travail au domicile.
  • Une clarification des métiers exclus du télétravail.

Sans préjuger de l’issue finale, la direction a d’ores et déjà indique qu’elle était opposée au troisième jour de télétravail.

Elle est en revanche favorable au versement d’un indemnité mensuelle ainsi qu’à une prise en charge financière sur l’achat de matériel au domicile. En revanche aucun montant n’a été indiqué à ce stade.

Négociations sur la qualité de vie au travail : le chemin est long …

Les négociations ont débuté par la restitution d’une enquête que la direction a mené fin 2020 avec un consultant extérieur sur un panel de moins de 100 salariés AG2R LA MONDIALE.

Même si quelques éléments intéressants de cette restitution peuvent alimenter l’analyse des négociateurs, la CFDT a jugé que l’échantillon des sondés était trop faible pour que l’enquête soit représentative. En effet, seuls 91 salariés pour l’ensemble des entités AG2R et LA MONDIALE ont été interrogés. De plus, la méthode utilisée d’entretiens semi directifs laisse une trop grande place à la subjectivité du consultant.

Il s’agit maintenant de définir les thèmes de négociation avant d’aborder le fond des sujets.

Autant dire que la route est encore longue avant d’aboutir à un accord concret et il ne faut pas s’attendre à une fin des négociations avant mi 2022.

Négociations sur la fin de carrière : on reporte

Ces négociations avaient été programmées dans le second semestre 2021 car l’accord actuel, qui régit notamment l’utilisation du CET de fin de carrière, arrive à son terme le 31 décembre.

En accord avec les organisations syndicales, la DRH a proposé de reconduire les dispositifs actuels sur 2022 pour se laisser le temps de négocier plus sereinement.

En effet des éléments comme les trajectoires d’emploi dans le groupe ou la déclinaison d’une éventuelle réforme des retraites sont encore inconnus.

Rien ne devrait donc changer pour 2022.

Négociation d’un accord handicap : question de moyens.

L’accord actuel arrive aussi à son terme à la fin de l’année.

Un nouvel accord est en cours de négociation.

Le principal élément discuté aujourd’hui concerne l’ensemble des moyens financiers que débloquera le groupe pour maintenir dans l’emploi ou pour recruter des personnes en situation de handicap.

Actuellement, l’accord permet à l’UES AG2R de ne pas payer la contribution à l’AGEFIPH à condition de consacrer ce même montant à des actions dans l’UES en faveur de l’intégration ou du recrutement. Le plan d’action est validé par la DIRRECTE qui donne un agrément à l’accord.

La position actuelle de la direction serait de ne plus demander d’agrément car la nouvelle réglementation permet au groupe d’atteindre un niveau d’emploi de salariés en situation de handicap qui le dispenserait de contribution AGEFIPH.

Négociations sur l’aménagement du temps de travail et les rémunérations des collaborateurs en CRC : encore en-dessous de nos demandes.

Là encore l’accord est à re négocier.

La CFDT est, à ce point de la négociation, opposé au montant revalorisé de la prime sur objectifs versée aux collaborateurs que propose la direction soit 180€ bruts, une augmentation de 6,50€ bruts est bien loin de nos espérances pour une prime dont le montant n’avait jamais été revalorisée depuis sa mise en place en 2016.

Nous sommes également déçus de constater que la direction n’a pas évolué sur la réflexion des motifs d’absence qui impactent la prime et plus particulièrement sur le motif des jours octroyés par la CCN dans le cadre du décès d’un proche du salarié. Un conseiller clientèle qui aura une journée d’absence pour l’enterrement de l’un de ses proches perdra 25% de sa prime.

La CFDT revendique :

–             La neutralisation de certains jours d’absences

–             Un montant de prime de 220€ bruts

–             Une clarification sur indicateurs par périmètre et leur déclenchement avant de pouvoir se prononcer.

La négociation devrait se terminer avant la fin de l’année.

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Egoïste
Egoïste
2 années il y a

“Un conseiller clientèle qui aura une journée d’absence pour l’enterrement de l’un de ses proches perdra 25% de sa prime.”

Et après ça essaye de jouer les entreprises au grand coeur en communiquant sur les aidants etc. mais en ayant aucun soutien ni reconnaissance pour ses propres salariés. Pathétique.

Retour sur l'investissement professionnel des sala
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2 années il y a

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