Porte fermée, la direction de la gestion passe par la fenêtre.

Le projet de « spécialisation » des centres de gestion a été officiellement abandonné par la Direction générale. Que cela ne tienne, la direction de la gestion collective contourne la décision en montant en catimini un projet de « centralisation » des activités.

Le projet de spécialisation des centres de gestion avait pour objectif de supprimer les activités de faible effectif dans les régions, avec la notion de seuil critique de 40 salariés.

Ce projet de 2019 a été abandonné par la Direction générale en septembre 2021 à cause, notamment, du coût social.

Or, sur les sites de Reims et de Toulouse, les salariés ont été informés brutalement par leur responsable que les activités de prestations santé seraient supprimées, certainement début 2022. Le traitement de ces prestations ne serait pas transféré vers d’autres centres de gestion mais sous-traité.

Pourquoi un tel revirement de la direction ?

Nous ne pouvons pas le savoir car la direction s’est bien gardée de consulter le CSE, et encore moins les représentants de proximité des régions.

Pour vivre heureux, vivons cachés !

Le seul début d’explication que nous avons pu obtenir est que « ce n’est pas le même projet, ce n’est pas de la spécialisation, mais de la centralisation ».

A mauvaise foi, quand tu nous tiens !

Nous savons aussi que ce projet semble avoir muri dans l’esprit de la direction de la gestion collective, sans que la direction générale et la DRH soient informées.

Au-delà de la contradiction dans le discours sur la fermeture d’activité, une autre manipulation existe. Alors qu’en juin la direction de la gestion collective affirmait au CSE que la sous-traitance monterait à 80%, elle en est aujourd’hui à bâtir un plan sur 100% d’externalisation sur le traitement des factures en prestations santé. Résultat : – 55 postes par rapport à 2019.

Quels seront les solutions de reclassement des salariés ?

Le sujet n’est pas à l’ordre du jour puisque le projet n’a pas été officiellement présenté.

Alors qu’un accord de gestion prévisionnelle des emplois a été signé en 2019, prévoyant des dispositifs de prospectives sur les volumes d’emploi et d’accompagnement dans les mobilités, cette manœuvre est un camouflet pour la DRH qui a mené les négociations.

C’est aussi un signe de mépris pour les organisations syndicales qui ont négocié l’accord.

Alors que des négociations sur le télétravail, la qualité de vie au travail, les dispositifs de fin de carrière… vont s’ouvrir avant la fin de l’année, la CFDT intégrera la mauvaise foi de la direction dans les paramètres de la discussion.

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Futur sacrifié
Futur sacrifié
2 années il y a

Espérons que cette fois la CFDT aura intégré que la direction a une vision très précise de la gestion du personnel et comment économiser sur son dos ,combien la direction méprise totalement le personnel, quel que soit l’affichage officiel !
Espérons que lors de futures “négociations” la CFDT saura pour une fois ne pas se ranger du côté de cette direction méprisante, qui n’hésitera pas un seul instant lorsque l’heure sera venue (demain donc) de se séparer de son personnel quel qu’en soient les conséquences sociales.
Il serait temps que l’on ait une vraie intersyndicale avec des représentants qui se bougent pour convaincre de la nécessité d’une grève générale, étendue à toutes les classes, à tous les.GPS, cette grève dût elle durer.
Pour être entendus, à défaut d’être reconnus, il faut semer une vraie zizanie. Quitte à mettre le groupe en réelle instabilité, qu’ils sentent enfin que sans le personnel et ses compétences, ils ne sont RIEN !
Avant que les prestataires ne nous remplacent définitivement !
Bougez vous ! Il y a urgence !

dartagnan
dartagnan
2 années il y a

c’est là qu’on s’aperçoit de la véritable hiérarchie entre la DRH qui prône un certaine idée du dialogue social (sans toujours l’appliquer) et les directions métiers qui font ce qu’elles veulent et surtout pas de dialogue social…

A VOMIR
A VOMIR
2 années il y a

Voilà comment la DRH et les Directeurs métiers vont s’y prendre pour que le personnel parte : les petits CG vont rendre l’âme car d’ici peu de temps, le début des années 60 va partir en ATT… Que pensez vous qu’il va arriver quand un service SP descendra au dessous des 15 salariés et que les métiers retraites auront rejoint la CNRU ? Oh mais quelle surprise, les CG fermeront ! Profitez bien de vos CPF et des bilans de compétences tant qu’il est encore temps pour trouver du boulot ailleurs et ce n’est pas gagné ! Le pseudo dialogue social est à vomir. La RH et les Directions métiers ne s’en cachent même plus : nous ne sommes plus RIEN à leurs yeux ! Vive le digital et les prestataires ! A bas les salariés !

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