Bruno Lemaire annonce une réforme des retraites en 2023.

Le ministre de l’économie a indiqué au journal Sud Ouest fin août que la réforme des retraites entrerait en vigueur progressivement au plus tard à l’été 2023.

Pour lui le débat est posé en ces termes  : “voulons-nous une nation qui s’appauvrit parce que nous travaillons moins ? Ou une nation qui garantit la prospérité des générations futures en acceptant de travailler plus ? J’ai toujours défendu une France qui travaille davantage pour garantir sa prospérité, financer la transition énergétique, investir dans les nouvelles technologies. Pour y parvenir, nous avons deux leviers : le plein-emploi – il doit être atteint en 2027 – et la réforme des retraites. Face aux attentes et aux inquiétudes, nous devrons profiter des prochains mois pour engager le dialogue. Le calendrier a été fixé par le président de la République : la réforme des retraites doit progressivement entrer en vigueur au plus tard à l’été 2023.

L’âge de départ légal en retraite sera repoussé à 65 ou 64 ans ?

Rien n’est à priori défini. Pour Bruno Lemaire, “définir le curseur de manière trop brutale avant même d’avoir ouvert la discussion n’est pas une bonne méthode.

Depuis des mois, la CFDT le dit et le répète, il n’y a pas d’urgence en matière de retraites. Il est vrai que certains régimes ont des besoins de financement mais ceux-ci ne sont pas d’une ampleur qui justifierait un passage de l’âge minimal de départ de 62 à 65 ans. 

D’ailleurs, cette mesure est particulièrement injuste puisqu’elle ne touche que les personnes ayant commencé à travailler jeune et suffisamment cotisé pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein dès 62 ans. « On peut très bien se mettre autour d’une table afin d’examiner les mesures à prendre, mais il faut pour cela que le gouvernement cesse de mettre en avant les 65 ans, ce qui n’est qu’un slogan, un marqueur politique peu efficace. Je dirais même contre-productif tant la mesure fait l’unanimité contre elle », analysait Frédéric Sève, secrétaire national chargé du dossier des retraites.

La question du besoin de financement des régimes est d’autant plus ambiguë que le président de la République semble avoir une vision très large du dossier. Il laisse entendre que le passage à 65 ans permettrait de dégager des marges de manœuvre financières pour d’autres politiques publiques, notamment la perte d’autonomie. Or la CFDT ne partage pas cette approche. « Oui, il y a nécessité de trouver de nouveaux financements pour l’éducation, la santé ou la dépendance, mais cet effort doit être juste et partagé par tous les citoyens, donc par l’impôt », insistait Frédéric Sève. 

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1 année il y a

Il va y avoir du monde dans les rues bientôt ! Pouvoir d’achat, retraites…
Comment saccager les acquis sociaux.

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